Dernièrement, je me suis retrouvée temoin d’un dog fight. Alors non, ce n’était pas sponsorisé par la MMA canine et les paris n’étaient pas ouverts. En fait, c’était un hargneux canin qui avait les crocs et qui décida d’attaquer un adorable toutou sans défense (je ne suis pas très objectives dans mon explication, je reconnais).

 

Comme j’avais vu une émission sur la communication animale, je suis allée vers l’embrouille histoire d’expliquer à l’attaquant hors-jeu que: « non, la violence ne résout pas tout ».

J’ai dû lui expliquer en dalmatien, avec beaucoup d’erreurs et de taches, car Tyson a continué à mordre.

 

Bref, après de longues minutes d’un combat d’acharné, Dracula se calme et retourne dans les bras de son maître qui avait l’air aussi hagard que moi lorsqu’on me dit : « Julie, 8734 divisé par 67 ? ».

 

Un court échange eût lieu. On irait dit un vaudeville (résumé) :

« Madame, vous devriez porter plainte. Pauvre Doudouuu qui a mal à sa papatte »

(le texte, je ne suis pas sûre sûre)

 

« Mais monsieur ! Vous devez apprendre à tenir votre chien »

(ton ferme mais poli)

 

« Je n’ai aucune leçon à recevoir, monsieur !"

(bien envoyé mais à côté de la plaque)

 

« Pas de leçon, mais un peu de jugeotte, peut-être ? »

(ni poli, ni gentil)

 

Et là, clou du spectable :

« Monsieur, merci de ne pas faire d’histoires ».

 

… ??? … ???

(Julie, 8734 divisé par 67 ?!?)

 

Le sauveur anonyme a pris ses clics.

Moi, j’en ai eu ma claque (bon, comme Doudou, d'ailleurs, meskina)).

Nous avons quitté la scène et laissé les autres jouer leur tragédie pas drôle.

 

Je dois dire que cet évènement m’a beaucoup choquée.

La violence me chamboule au plus haut point.

J’adore les chiens mais pas quand ils jouent les humains.

La réaction des propriétaires : c’est pas ma faute et je ne veux pas faire d’histoires, cela m’a dépitée.

 

Et là, forcément, j’ai pensé au nombre de fois où j’ai fermé ma gu…, parce que je ne voulais pas faire des histoires, de vagues. quitte à me prendre la tasse.

Et le nombre de fois où, pendant les sessions de coaching, mes coachées me confient ne pas oser mettre des limites ou montrer les dents parce qu’elles ne veulent pas donner du vague à l’âme aux autres ou créer un tsunami d’attaques qui pourrait leur faire perdre pied.

 

Le problème avec cette attitude, c’est qu’en serrant les dents, vous donnez la permission aux grandes gueules et petits crétins de vous agresser puisque vous ne ferez pas d’histoires.

 

Alors que faire ? Mettre des muselières à tout le monde ?

 

Et bien, non, car les bêtes à 2 ou 4 pattes (ou 3, Doudou... Meskina…) ont le droit d’être débiles et de se comporter férocement mais vous, vous pouvez :

• Be awaaaaaare (JC for ever). Prendre conscience que ce qui s’est passé vous a touchée, vous a peinée, vous a mise mal à l’aise.

 

• Ne pas la jouer en victime. « Tout le monde est méchant mais que puis-je y faire, à part un selfie ou une vidéo larmoyante pour avoir des likes ? Mon égo heurté aime bien ».
  
  

 

• Prendre les leçons de la situation et décidez, DECIDEZ de la manière avec laquelle vous voulez réagir si cela devait se reproduire.
  (Personnellement, je sais que la prochaine fois, c’est la savate directe).

 

• Vous estimer, vous apprécier assez pour savoir qu’il est important de vous défendre, d’être là pour vous, comme vous le seriez pour votre … (tout ce qui emplit votre petit cœur et vous tient à cœur). Vous avez mieux à faire et la culpabilité ne vous sied pas au teint.

 

• ASSUMER les conséquences car évidemment, ceux qui profitent de votre « gentillesse » vont grincer des dents. Ceux qui vont pâtir de votre « il suffit ! »-attitude vont avaler leur pâté de travers. Mais qu'ils grognent et aillent ronger leur frein et leur os plus loin.

 

Ce n’est pas facile de mettre des limites, sinon, tout comme le grand écart, tout le monde le ferait mais c’est l’une des plus belles preuves d’amour que vous pouvez VOUS donner.

 

Peace & limites saines sur terre.

Sans muselière.

 

PS : pour me remonter le moral, je me suis dit qu’avec un peu de chance, je croiserai à nouveau le cabot et son proprio quand je serai en voiture…

(pour les personnes qui ne me connaissent pas, je plaisante)

 

(enfin…)